Une ville chargée d'histoire
Ancienne cité médiévale fortifiée, en partie domaine royal, village agricole puis ville cheminote, Trappes se réinvente constamment tout en conservant les traces de son passé.
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Trappes, une ville en mouvement
Ancienne cité médiévale fortifiée, en partie domaine royal, village agricole puis ville cheminote, Trappes se réinvente constamment tout en conservant les traces de son passé. La ville a su marier renouveau urbain et dynamiques économiques et sociales en y associant ses habitants.
Les 33 000 Trappistes bénéficient d’infrastructures nombreuses de qualité : 36 écoles, 3 collèges, 3 lycées, des équipements sportifs et culturels de premier plan, la Maison des Parents, la Maison de la Petite Enfance, mais aussi des établissements d’enseignement supérieur de renom : Institut Supérieur de l’Environnement, Institut International de l’Image et du Son… Trappes est le siège de deux prestigieuses plateformes de recherche : le laboratoire de l’école nationale des Ponts et Chaussées et le Laboratoire National de métrologie et d’Essais.
Par son habitat varié et adapté, ses services à la population, ses programmes originaux de réussite éducative, son soutien au monde associatif, la ville fait le choix d’accueillir et d’accompagner une population active.
Une histoire ancienne
La ville de Trappes est riche d’une longue histoire. Le site fut habité dès le néolithique. A l’antiquité, une forêt recouvre la majorité du plateau de Trappes : quelques objets de l’époque galloromaine retrouvés attestent de l’implantation du village. Au IXe siècle, les défrichements initiés par les moines laissent place à des terres agricoles. Situé sur la route de Paris à Dreux, le village de Trappes se développe grâce à l’agriculture. Au Moyen-Âge, Trappes est une ville marchande réputée et une cité médiévale fortifiée « villa muralis » à laquelle on accède par cinq portes. En l’an 1003, Robert II Le Pieux confirme la donation faite par sa mère de la ville et de son église à l’Abbaye de Saint-Denis, et y ajoute les bois de Trappes. La ville est pillée lors de conflits dans les campagnes (guerres de religion, Guerre de Cent Ans). Au XVIIe siècle, une partie du territoire est annexée au domaine royal de Versailles. En effet, l’étang de Trappes est aménagé pour servir de réservoir au système de jets d’eau du château de Versailles.
Agriculture
Avant 1789, les terres appartiennent aux dames de Saint-Cyr (grâce à un don de Louis XI), ainsi qu’à quelques nobles, bourgeois et seigneurs locaux. Les récoltes souffrent de la forte présence de gibier, conservé précieusement pour les chasses royales. Après la révolution, les terrains communaux sont partagés entre toutes les familles de la ville. Trop petits pour être viables individuellement, ils finissent par être absorbés par deux grandes familles de propriétaires terriens, les Dailly et les Pluchet, qui emploient de nombreux ouvriers. Céréales, betteraves et légumes recouvrent le plateau. Au cours du XXe siècle, les Cuypers récupèrent les terres agricoles et les infrastructures, mais l’activité agricole disparaît peu à peu pour laisser place au chemin de fer, aux industries et surtout à la construction de la Ville Nouvelle.
Centre météorologique
Quand Léon Teisserenc de Bort entre au bureau central de météorologie en 1878, il est chargé des observatoires dans les colonies et sur les navires français, puis devient chef de la météorologie nationale. Lassé du manque de moyens, il construit à Trappes en 1896 son propre observatoire de météorologie sur sa fortune personnelle. Il y mène ses recherches sur la haute atmosphère, notamment à l’aide de cerfs-volants puis de ballons sondes. C’est ainsi qu’il découvre la stratosphère, en 1899. A sa mort en 1913, il lègue cette propriété à la Météorologie nationale à condition « qu’y soient poursuivies des recherches sur l’atmosphère libre ». Aujourd’hui, le bâtiment abrite la Direction des systèmes d’observations de Météo France et réalise deux lâchers de ballons sondes quotidiens.
Ville cheminote
En 1827, le chemin de fer arrive en France. Trappes est concernée par la construction de la ligne Paris-Chartres dès 1845. Quatre ans plus tard, la gare est construite et la ligne rapidement ouverte au public. On peut désormais aller à Paris en une heure au lieu de trois ! Etape suivante: la construction d’une gare de triage, dès 1911. Avec de nouvelles extensions ajoutées dans les années 1930, Trappes devient l’un des plus importants centres ferroviaires de France. Le dépôt de locomotives est l’un des plus modernes du pays. Tous ces éléments font de Trappes une cible de choix pendant la Seconde Guerre mondiale. Le triage et le dépôt seront bombardés par les alliés en 1944 à plusieurs reprises. Aujourd’hui, le triage de Trappes-en-Yvelines est un important centre d’entretien du matériel SNCF.
Cité ouvrière des Dents de scie
Avec l’arrivée du chemin de fer, la ville doit faire face à l’arrivée de main d’oeuvre pour la construction, l’entretien et le triage. Pour loger ces nouveaux arrivants, des cités ouvrières sont construites à partir des années 1930, notamment la cité pavillonnaire avenue Marceau. Les façades de ces maisons avec jardin, orientées à 45° par rapport à la rue, inspirent le surnom de la cité : les « Dents de scie ». Construites par Henri et André Gutton, les maisons offrent aux ouvriers tout le confort moderne dans des espaces petits mais fonctionnels. Dans les années 1980, le bailleur envisage de raser la cité mais renonce face à la mobilisation des locataires, du Conseil municipal et d’associations. En 1992, la cité est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 2004, les « Dents de Scie » obtiennent le label « Patrimoine du XXe siècle » par le Ministère de la Culture.
Île de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines
Au XVIIe siècle, l’étang de Trappes fait partie du domaine royal et de son système hydraulique, un réseau de rigoles, aqueducs et étangs qui alimentent les jets d’eau de Versailles. Pour le transformer en réservoir, une digue est construite à l’est de l’étang de Trappes et la gorge qui laisse s’écouler les eaux vers la vallée de la Bièvre est maîtrisée. L’étang est très apprécié des promeneurs. Il prend plus tard le nom de Saint-Quentin du nom de la chapelle (démolie fin XVIIIe siècle) qui aurait accueilli les reliques de Saint-Quentin. En 1973, l’île de Loisirs (alors appelée Base de loisirs) de Saint-Quentin-enYvelines ouvre ses portes au public. C’est la plus grande étendue d’eau d’Île-de-France. On y trouve des activités nautiques, un golf national, une ferme pédagogique, un centre d’équitation, des parcours d’accrobranche, un circuit de karting, une école de pêche ainsi qu’une réserve naturelle, classée Natura 2000 en 2003.
Adresse
Document(s)
Contact
Mémoire de Trappes
26-30 rue Jean Jaurès
Tél : 01 30 69 16 60
Visite et documentation accessibles sur rendez-vous.
Ouvert au public le mercredi de 14h à 18h sur rendez-vous.