Un nouvel élan pour Chrysalead
Héberger des entreprises, fournir un accompagnement sur-mesure en lien avec un réseau de partenaires institutionnels et privés, susciter l’esprit entrepreneurial auprès des jeunes trappistes et mettre en lumière les talents et réussites, voilà quelques-unes des missions de la Chrysalead, pépinière d’entreprises située au 2, rue Eugène POTTIER à Trappes.
Missions désormais incarnées par Hayatte MAAZOUZA, la nouvelle directrice du développement économique de la Ville de Trappes et par ailleurs, nouvelle directrice de la Chrysalead. Entretien !
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Bonjour Hayatte, vous êtes la nouvelle directrice du pôle développement économique à la Ville de Trappes et vous reprenez également la gestion de la Chrysalead, pépinière d’entreprises. Vous avez organisé récemment un petit-déjeuner collectif dans les locaux de la Chrysalead ; l’occasion pour vous de rencontrer les entrepreneurs installés et par là même, l’occasion de vous présenter à eux en votre qualité de nouvelle responsable de la pépinière. Comment s’est passé ce premier contact ?
HM : Très bien. Avec plus de 74 entreprises locataires et plein de secteurs d’activités représentés, la Chrysalead est un beau lieu qui se veut être un carrefour de rencontre ; de rencontre d’individus, d’opportunités. C’est tout un tissu entreprenariat local qui est assez riche et dynamique et qui ne demande qu’à être accompagné davantage pour passer à l’échelle supérieure et avoir un rayonnement local mais aussi régional, voire national. J’aimerai à terme, que l’on capitalise sur les retours d’expériences de certains entrepreneurs qui sont là depuis plusieurs années afin de bâtir ensemble des perspectives de développement significatives pour eux, mais aussi pour les trappistes qui voudraient se lancer dans l’entreprenariat. À trappes, nous avons un terreau favorable pour entreprendre, nous avons une population jeune, dynamique, et c’est notre rôle, à la direction du développement économique et plus globalement de la ville, d’être accélérateur de ces talents.
Comment allez-vous vous servir de ce vivier d’entreprise, pour répondre aux besoins d’emploi à Trappes et donner à la jeunesse trappiste, le goût de l’entreprenariat ?
HM : Il y a eu récemment une fusion entre le pôle des affaires économiques et le service Emploi de la Ville. C’est une fusion qui est assez symbolique mais très pertinente puisque nous travaillerons dans un premier temps à mieux faire connaître le service Emploi à l’ensemble des chefs d’entreprises basés à la Chrysalead. L’idée est de collecter leurs besoins, les accompagner si besoin dans la rédaction de leurs fiches de postes et essayer d’accorder, coté emploi, une attention particulière au profil des trappistes. Par la suite, pourquoi ne pas organiser des événements de sensibilisation à l’entreprenariat, notamment en direction des jeunes qui se posent des questions sur leur parcours professionnel, leurs projets… Et leur dire que l’entreprenariat est aussi une option.
L’une de vos priorités, c’est d’accentuer la communication autour de la Chrysalead afin qu’à Trappes, les habitants soient informés de l’existence d’un tel lieu et des opportunités qu’ils pourraient en découler, notamment via le service Emploi. Comment allez-vous procéder ?
HM : Un des éléments clé pour participer au dynamisme de la Chrysalead et plus globalement, au dynamisme de l’entreprenariat à trappes, c’est effectivement d’ouvrir davantage la pépinière, faire ne sorte que chaque trappiste, qu’il ait ou non, un projet entrepreneurial en tête, sache qu’il peut trouver ici, des référents, des experts, des entrepreneurs aguerris qui peuvent partager leurs retours d’expérience, leurs conseils. Pour cela, il y a plusieurs leviers que nous pouvons d’ores et déjà activer. Le premier est d’ouvrir physiquement la Chrysalead, à travers des événements ouverts au grand public. Nous pourrions également faire intervenir des entrepreneurs d’envergure internationale qui pourront non seulement, partager leurs expériences avec les entrepreneurs de la Chrysalead, mais aussi inspirer les trappistes futurs entrepreneurs et leur donner à voir des personnes auxquelles ils pourraient s’identifier. On ne naît pas entrepreneur, on le devient et c’est d’autant plus facile lorsqu’on voit qu’il y en a qui nous ressemble, qui ont pu pour certains, partir de rien et réussir. Il sera aussi capital dans notre démarche de communication, de faire du street-marketing. Ce serait en quelque sorte illusoire d’essayer de poser des méthodes de communication classique dans une ville où le bouche à oreille fonctionne énormément. C’est aussi ce qui fait la particularité de Trappes.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis des entreprises locataires à la Chrysalead ?
HM : Il y a une volonté de partenariat. Dire que la pépinière ce n’est pas uniquement un hôtel d’entreprises, mais un lieu de collaboration entre les entreprises, mais aussi entre la Ville et les entreprises. Il y a plusieurs de collaboration : celui de fournir des prestations, des services et une offre qui répond aux besoins des entrepreneurs installé à la pépinière, mais aussi les sensibiliser sur le rôle sociétal qu’elles ont lorsqu’elles sont sur des territoires comme Trappes, où il y a par exemple un fort taux de chômage. C’est notre rôle de sensibiliser les entrepreneurs de la Chrysalead, et même ceux qui souhaiteraient obtenir un local, sur le rôle qu’elles ont à jouer en termes d’opportunités professionnelles à donner en priorité aux trappistes.
Vous allez être vigilante sur la question de la priorité aux trappistes ?
HM : Oui, certainement ! Mais c’est un partenariat gagnant-gagnant. Rien n’oblige une entreprise à recruter des trappistes, mais cela fait partie de leur responsabilité. On voit de plus en plus de très grosses entreprises nationales et internationales développer des actions en faveur de l’inclusion économique des jeunes sur des territoires moins privilégiés. De plus en plus d’entreprises sont observées sur leur rôle sociétal ; de plus en plus d'entreprises agissent via des partenariats avec des collectivités territoriales. Il y a aujourd’hui un aspect territorial absolument capital et je pense que tout entrepreneur qui a des ambitions de développement doit apporter dans sa stratégie, un axe de collaboration avec le territoire sur lequel il est implanté et où il souhaite se développer.